épisodes février 2021
73 FAUDA avec Rina Cohen
74 HIS DARK MATERIALS avec Amelha Timoner
75 LE PRISONNIER avec Natacha Vas-Deyre
76 MERLIN avec Aude Mairey
77 THE AFFAIR avec Vladimir Lifschutz
78 TABOO avec Jeanne Barnicaud
79 HANNIBAL avec Hélène Breda et Deborah Gay
73 FAUDA
avec Rina COHEN
Rina COHEN-MULLER
Maitresse de conférence (à vous de voir si vous utilisez le genre ici, certes féministe mais l’essentiel compte le plus) en histoire contemporaine (INALCO- département des études hébraïques et juives). Domaine d’enseignement histoire du sionisme, celle de l’Etat d’Israël ainsi que les questions d’historiographie. Spécialités de recherche : histoire de la Palestine ottomane au XIXe siècle, histoire israélienne.

Résumé épisode 73
Les thèmes évoqués dans l'émission :
Présentation linéaire de la série (tout en observant à la fin que la 3e saison devrait peut-être, être vu séparément
Contexte politique-historique vu par les deux côtés (israélien & palestinien)
i.Entre contexte historique et réalité sérielle (ex. Les relations entre les différentes instances du pouvoir. Que comprend le téléspectateur qui n’est pas politologue ou militant de la cause)
La conception de la série La nouveauté de la série et son accueil
La réception
Entre deux sociétés rivales :
Parallélisme entre les deux sociétés dans la série :
i.Fonctionnement administratif
ii.Structure sociale/familiale, relations hommes-hommes, hommes femmes, mère-fils etc.
Cultures opposées ? culture composite/hybride
Ex. Les questions de langue
Les personnages reflets de la société israélienne
No future no love
Bibliographie indicative :
Gertz Nurith & Raz Yosef, « Trauma, Time and the ‘Singular Plural’, The Israeli Television Series Fauda », in Israel Studies Review, Volume 32, Haifa, winter 2017, p.1-20.
Lavie Noa & Jamal Amal, « Constructing ethno-national differentiation on the set of the TV series, Fauda, in Ethnicities, 2019, p.1-24.
Kijewska Aleksandra, « What a Mess”! Reading “Fauda” According to CDA », Roczniki Kulturoznawcze, Tom IX, numer 2-2018, p.41- 54 https://www.researchgate.net/publication/328098274_What_a_Mess_Reading_Fauda_according_to_CDA consulté le 27.09.2020
Remnick David, “How to Make a TV show set in the West Bank? “in The New-Yorker, 28.08.2017
Ribke Nahuel, “Fauda television series and the turning of asymmetrical conflict into television entertainment”, in Media, Culture & Society, 2019, vol.41, issue 8, p.1031-1047.
Yehuda Schenhav, « Identité dans une société postnationale », Theory & Criticism n°19, Jérusalem, 2001, p.5-16.
74 HIS DARK MATERIALS
avec Amelha TIMONER

Amelha TIMONER
Amelha Timoner est agrégée d’anglais et doctorante en études anglophones à l’université Paris Nanterre. Après avoir consacré ses deux mémoires de Master aux crises d’autorité dans A la croisée des mondes de Philip Pullman, elle s’intéresse désormais, dans le cadre de sa thèse, à l’œuvre de Jasper Fforde.
Résumé épisode 74
Je propose dans un premier temps de présenter la série, et voir dans quel cadre elle s’inscrit : post-GoT, désir de porter à l’écran d’autres œuvres de fantasy sans aseptiser (pas comme le film de 2007), résumer brièvement de quoi il est question dans la trilogie.
Division du propos en 2 parties :
1/ Aventure, construction de soi, quête parentale
Dimension jeunesse/adolescente : daemons changeants, jeu, mais rapidement => assombrissement car enlèvement d’enfants et ce qu’on leur fait subir // Dynamique Lyra/Roger puis Will/Lyra
Dimension de quête : retrouver Roger, puis apporter l’objet facilitateur (aléthiomètre) au père, retrouver le père de Will, mettre la main sur l’objet facilitateur + sacrifice (Poignard subtil) => des quêtes assez typiques en jeunesse (quête d’origine notamment) // quête dans d’autres mondes = dimension d’exploration (d’abord dans le monde de Lyra de plus en plus au nord, puis aussi dans celui du Will et enfin Cittàgazze) qui permet aux enfants de grandir et de se construire, et ce loin des adultes ou même contre eux (les adultes sont les antagonistes majeurs : Boreal/Coulter, les scientifiques).
Parents et figures d’autorité (rapport légèrement différent au livre car Lyra est davantage une ado que dans le bouquin) : lors du premier voyage = Gitans, Ours, Lee // John & Elaine Parry défaillants // Asriel (rejet) & Mrs Coulter (ambivalence => surtout détailler Mrs Coulter dans son rapport au Magisterium dans le 2/)
2/ Poussière, Science et Religion
Magisterium : masculin, blanc (exception de Lord Boréal à développer, et corrompu) vs Mrs Coulter, et aussi anti-sorcières (et aussi comparer les sorcières et Mrs Coulter => niveau des costumes/valeurs/peinture vs maquillage : sorcières libres mais seulement dans leur microcosme/ Mrs C. veut être libre et puissante au sein de la société)// guerre entre Asriel et l’Autorité qui plane // volonté de détruire la Poussière
Mais la Poussière, c’est quoi au juste ? (cf le générique pour la représentation aussi) => particules élémentaires conscientes, qui se dépose au moment de la puberté sur les individus => crainte par le Magisterium, les Spectres s’en nourrissent, l’aléthiomètre est mu par la Poussière.
Science au service de la religion: daemons et péché originel => Bolvangar // science et religion/spiritualité pour Mary Malone = > la Caverne (ref Platon évidente)
Réécriture du Paradise Lost de Milton // Parcours féminins, parcours bibliques : Lyra/Eve, Mary Malone/Serpent => Prophétie des sorcières — destin et questionnement du péché originel (Heinrich von Kleist => when you’ve been kicked out from Heaven you can go back through the back door)
Bibliographie indicative :
John Milton, Paradise Lost [1667],New York, Oxford University Press, 2008.
Philip Pullman, His Dark Materials: Northern Lights [1995], The Subtle Knife [1997], The Amber Spyglass [2000],Londres, Everyman’s Library, 2011.
—,Once Upon a Time in the North, Oxford, David Flicking Books, 2008.
—,Lyra’s Oxford, Oxford, David Flicking Books, 2003.
—,La Belle Sauvage, Oxford, David Flicking Books, 2017.
—,The Secret Commonwealth, Oxford, David Flicking Books, 2019.
—,Serpentine, Oxford, David Flicking Books, 2020.
—,Dæmon Voices. Essays on Storytelling, Oxford, David Flicking Books, 2017.
***
Anne Besson, « A la Croisée des Mondes fictionnels : cycle, littérature de jeunesse et sémiotique des mondes possibles chez Philip Pullmann », dans le cadre du colloque « Autres Mondes », co-organisé par Anne Besson et Anne-Gaëlle Weber pour le CRELID, 28 et 29 octobre 2004, Université d’Artois, in Cahiers Robinson n° 17, « Autres Mondes », numéro dirigé par Anne Besson, mai 2005, p. 125-144.
—, « Les nouveaux aventuriers : exploration des mondes fantastiques », in La Revue des livres pour enfants (CNLJ-La Joie par les livres, BNF), n° 241, juin 2008, dossier « Mais qui sont les héros de la littérature de jeunesse, p. 131-136.
Caroline Duvezin, “Souls and Serpents: Re-Reading Dæmons in Philip Pullman’s His Dark Materials”, Fantasy and Art Studies 9: Amazing Beasts/ Animaux fabuleux, 2020, p.105-115
Milicent Lenz et Carole Scott (ed.), His Dark Materials Illuminated: Critical Essays on Philip Pullman’s Trilogy, Detroit, Wayne State University Press, 2005.
Isabelle Olivier, « Animaux merveilleux et philosophiques dans A la croisée des mondes de Philip Pullman », Cahiers Robinson n° 34 : « Présences animales dans les mondes de l’enfance », sous la direction de Florence Gaiotti, 2013, p. 169-182.
—, « De l’altermondialisme en fantasy pour la jeunesse », Modernités n° 38 : « Idéologie(s) et romans pour la jeunesse au XXIe siècle », dir. Gilles Béhotéguy, Christiane Connan-Pintado et Gersende Plissonneau, Bordeaux, Presses Universitaires de Bordeaux, 2015, p. 129-139.
—,Article « Philip Pullman », in Anne Besson (dir.), Dictionnaire de la fantasy, Vendémiaire, octobre 2018, p. 334-335.
Amelha Timoner, « Si nous voulons la sagesse, nous devons laisser l’innocence derrière nous » : quête d’autorité(s) dans À La croisée des mondesde Philip Pullman, Cahiers Robinson n°49 : « Fantasy et enfance », sous la direction de Marie Lucie Bougon, Justine Breton et Amelha Timoner, mars 2021 (à paraître).
Compte Twitter sur la trilogie de Pullman et la série (anglais et français) : @Twittagazze
75 Le Prisonnier
avec Natacha Vas-Deyres

Natacha VAS-DEYRES
Natacha Vas-Deyres est agrégée de Lettres modernes, Docteure en littérature française, francophone et comparée, conférencière, enseignante et chercheuse de l’Université Bordeaux Montaigne. Spécialiste de la science-fiction française, ses recherches portent également sur l’utopie littéraire européenne et sur les rapports entre science et fiction
Présidente et fondatrice en 2020 du festival Hypermondes (Bordeaux Métropole) Natacha Vas-Deyres fut également la co-organisatrice de la 43ème Convention française de science-fiction à Bordeaux en 2016. Avec Anne Besson, elle a créé « L’Université de l’imaginaire » sur le site Actusf et fait partie de l’équipe pédagogique du MOOC SF de l’Université d’Artois
Elle a obtenu le Grand Prix de l’Imaginaire 2013 catégorie essai pour Ces Français qui ont écrit demain. Utopie, anticipation et science-fiction au XXème siècle, paru en 2012 et le Prix spécial en 2016 pour les Carnets chronolytiques de Michel Jeury. La même année, elle a été lauréate du « Jamie Bishop Memorial Award » aux Etats-Unis. Après l'organisation d’une douzaine de colloques internationaux sur la science-fiction et plus de trente articles parus dans diverses revues universitaires et grand public entre 2009 et 2020, elle a fondé en 2015 la collection « SF Incognita » aux Presses universitaires de Bordeaux.
Depuis 2016 elle est également autrice chez Nathan, avec l’élaboration de dossiers consacrés à l’imaginaire (La science-fiction, la dystopie, la monstruosité, le rapport science et littérature…) pour la Nouvelle Revue Pédagogique et l’élaboration des nouveaux manuels de littérature pour le lycée.
Résumé épisode 75
75 MERLIN
avec Aude MAIREY

Aude MAIREY
Aude Mairey, agrégée et docteur en histoire, est directrice de recherche au CNRS et membre du Laboratoire de médiévistique occidentale de Paris (LAMOP, CNRS-Paris 1). Elle est spécialiste d’histoire culturelle et politique de l’Angleterre à la fin du Moyen Âge, et plus particulièrement des rapports entre langues et société. Elle travaille notamment sur le développement de l’anglais. Depuis quelques années, elle s’intéresse également de près au médiévalisme et tient un séminaire qui lui est consacré depuis deux ans.
Elle a notamment publié Une Angleterre entre rêve et réalité, Littérature et société en Angleterre au XIVe siècle (2007), une biographie de Richard III (2011), ainsi qu’une synthèse sur La Guerre de Cent ans (2017).
Résumé épisode 76
Le Merlin de la BBC
Série de 5 saisons de 13 épisodes chacune, diffusée entre 2008 et 2012 sur BBC One qui a connu un succès certain (entre 5 et 6 millions de téléspectateurs en moyenne). Créée par Julian Murphy et Johnny Caps. L’idée de départ est inspirée par la série Smallville (2001-2010) sur la jeunesse de Superman. Il y a un parallèle avec les romans d’initiation.
Série « three-generations », familiale donc, mais avec d’emblée une sombre dimension, malgré de nombreux moments de comédie. L’histoire commence avec l’arrivée du jeune Merlin à Camelot, sous le règne d’Uther Pandragon. Il a à peu près le même âge qu’Arthur et devient rapidement son serviteur. La Morte d’Arthurmarque la fin de la série – il ne peut donc y avoir de suite. Mais au fil du déroulement de l’histoire principale, nombreux épisodes anecdotiques.
Casting de jeunes comédiens (Colin Morgan, Bradley James, Katie McGrath, Angel Coulby).
Tournée dans le pays de Galles, le Surrey et le château de Pierrefonds (Oise) qui est le château de Camelot.
Les sources sont multiples et détournées. Il y a un mélange de sources médiévales, folkloriques et contemporaines (fantasy). La dimension de fantasy est très nette, même si l’on retrouve de nombreux éléments des sources médiévales. La plupart des personnages apparaissent d’ailleurs sous un jour inattendu (notamment Guenièvre/Gwen, Lancelot, Gauvin/Gwayne). Il y a aussi des personnages complètement inventés, à commencer par Gaius, l’oncle de Merlin et le médecin du roi.
Thématiques :
• Portrait en creux de Merlin
Le personnage de Merlin est d’origine celtique, mais il est façonné principalement au 12e siècle par Geoffroy de Monmouth (qui apparaît d’ailleurs dans la série en tant que bibliothécaire du roi !). A partir de là, plusieurs archétypes se construisent qui perdureront : homme sauvage, prophète et barde, conseiller, savant, amant et bien sûr magicien. A noter que durant le Moyen Âge, il n’apparaît pratiquement pas comme un vieillard – ce n’est qu’au 19esiècle que cette représentation apparaît. Dans la série, Merlin est avant tout un magicien. Au fur et à mesure de son apprentissage, il devient de plus en plus savant et conseille toujours plus Arthur. En revanche, il n’est ni prophète, et il n’a qu’une aventure fugitive avec une jeune druidesse frappée de malédiction. Mais une autre fonction lui est attribuée dans la série, celle de dragonnier, ce qui relève de la fantasy moderne – le dernier dragon est un des personnages majeurs de la série.
• Magie et science :
La magie est interdite par UtherPendragon depuis la « Grande Purge » survenue 20 ans auparavant. Il considère qu’elle est intrinsèquement mauvaise. Mais la série est saturée de diverses formes de magie – naturelle ou obscure, innée ou acquise. Les objets magiques, comme dans toute bonne fantasy, sont nombreux.
Il est par ailleurs notable que, dans les deux premières saisons en particulier, la magie soit relativement opposée à la « science » qui apparaît là presque moderne, incarnée par le médecin Gaius (même s’il y a contradiction : c’est un ancien magicien). Il y a de plus un parallèle avec la question du libre-arbitre et de la destinée.
• Tolérance et diversité
C’est une des grandes thématiques de la série. Uther incarne l’intolérance – envers tout ce qui se rapproche de près ou de loin d’un magicien, au nom de sa « responsabilité » de protéger le royaume ; cela provoque en retour la haine et l’intolérance de Morgause et de Morgane (sa fille pourtant) qui finit par incarner le mauvais usage de la magie, alors qu’elle est plutôt « gentille » au début.
Mais d’autres thèmes apparaissent en filigrane, à commencer par des interrogations sur la nature de la noblesse. Pour Uther, la noblesse n’est liée qu’au sang, mais pour d’autres, à commencer par Lancelot et Gwayne, elle est liée à la valeur et au mérite. Arthur finit par adopter cette dernière opinion et insiste à plusieurs reprises surtout à partir de la saison 3, sur l’égalité.
Pour certains spécialistes, pourtant, c’est une série « conservatrice » qui met en exergue l’unité de la Grande-Bretagne et le pouvoir masculin.
• La place des femmes
La plupart des personnages féminins principaux sont ou deviennent maléfiques : Nimueh, Morgause et Morgane. Pour certains, cela incarne la malveillance du système patriarcal de l’Ancienne religion, ce qui renforcerait la domination souhaitable du pouvoir masculin. Les mêmes trouvent d’ailleurs que Gwen (Guenièvre), qui est au début la servante de Morgane, est sans saveur et que son couronnement à la fin de la série augure d’une royauté bien pâle. Cela me paraît discutable.
Il y a par ailleurs beaucoup d’autres personnages secondaires positifs.
• L’unité d’Albion
Même pendant son règne, Arthur ne parvient pas à unifier Albion, il reste le roi de Camelot, contrairement aux récits médiévaux. Mais, comme le souligne le dragon dans le dernier épisode de la série, et toujours en rupture avec la légende médiévale, Camelot est en paix puisque son ennemi jurée, Morgane, est morte, et que Gwen est couronnée reine et reconnue par tous.
Cela dit, il y a clairement un questionnement sur l’identité britannique et anglaise.
En cela, la série rejoint beaucoup d’autres : à travers le divertissement, elle soulève des questions tout à fait contemporaines.
Bibliographie indicative :
Aude Mairey, « Le Merlin de la BBC (2008-2012) », Médiévales, 78, 2020, p. 87-100.
William Blanc, Le roi Arthur, Un mythe contemporain, Paris, 2016.
Stephen Knight, Merlin : Knowledge and Power through the Ages, Ithaca/Londres, 2009.
D. C. Tollerton, « Multiculturalism, Diversity, and Religious Tolerance in Modern Britain and the BBC’s Merlin », Arthuriana, 25/1, 2015, p. 113-127.
E. T. Meredith, « Gendering Morals, Magic and Medievalism in the BBC’s Merlin », dans M. Pagès et K. Kinane éd., The Middle Ages on Television. Critical Essays, Jefferson (NC), 2015, p. 158-173.
77 THE AFFAIR
avec Vladimir Lifschutz

Vladimir LIFSCHUTZ
Docteur en lettres et arts, enseignant en cinéma et membre du centre de recherche MARGE (EA 3712), mes travaux portent sur la question des configurations temporelles dans les séries télévisées, mais aussi sur les clôtures, les univers fictionnels et les dimensions esthétique et narratologique des œuvres sérielles. De manière générale, l’évolution des formes audiovisuelles et les problématiques méthodologiques qui en découlent sont au cœur de mes travaux.
Résumé épisode 77
1. Introduction de la série
Présentation de la série, de ses enjeux et de sa production.
2. Structure narrative, effet Rashomon et bifocalité, la question du point de vue.
Approche structurelle et narratologique de la série avec forme singulière du récit autour du point de vue, de l’effet Rashomon et du discours qui en découle.
3. The Affair, double sens et entremêlement d’un drame et d’un thriller.
Nous verrons comment la série articule le genre policier et le genre du drame à travers les répercussions de la liaison amoureuse sur les protagonistes de la série.
4. Replonger dans l’océan — le rôle de l’océan et de la station balnéaire Monthauk.
En partant du générique poétique de Fiona Apple, une approche de la série par l’environnement de Monthauk, véritable bout du monde où la série ne cesse de revenir. Réflexion sur le rôle de l’océan comme enjeu esthétique, poétique et narratif de la fiction.
5. La musique comme procédé épiphanique.
Nous verrons le rôle de la musique dans certains moments déterminants de la fiction comme moteur du récit et révélateur interne des personnages. Notamment à travers les morceaux House of the Rising Sun (2.11), Azucar Morena (4.09), Race you to the light (5.11), The Whole of the moon (5.11).
6. De la formule à la reformulation de la série.
En partant de la formule de la série, nous verrons de quelle manière la série évolue, se réinvente au point de proposer ce que j’appelle une reformulation à deux moments de la fiction (début saison 3, début saison 5).
7. Une production en crise.
En nous intéressant à la production de la série, nous verrons les problématiques qui ont directement eu des répercussions sur la fiction avec le départ d’acteurs & actrices majeurs. Soit l’influence de la production sur la création.
8. Le deuil à travers la série.
Enfin, nous aborderons la notion de deuil qui traverse la série sous de nombreuses formes tout en interrogeant le spectateur sur sa propre notion du deuil.
Publications Vladimir LIFSCHUTZ :
[2019] LIFSCHUTZ, V., « Le temps chronique subjectif, l’âme des séries télévisées ? », inTroubles en série, Presses Universitaires Paris Nanterre, sous la direction de Jean-Pierre Esquenazi et Fabien Boully.
[2019] LIFSCHUTZ, V. et AUBRUN, F., « Hyperesthétisation du générique TV : circulation du sens par le visionneur », in CIRCAV n°28, Editions L’Harmattan, sous la direction de Réjane Hamus-Vallée et Alexandre Tylski.
[2018] LIFSCHUTZ, V., « Les séries télévisées : une lutte sans fin », Paris, Édition Presses universitaires François-Rabelais, Collection Sérial.
[2017 LIFSCHUTZ, V Caprica TV/Series
[2017] LIFSCHUTZ, V., « Mémoire en série », in Otrante, Éditions Kimé, Paris.
[2017] LIFSCHUTZ, V. et AUBRUN, F., « Le traitement médiagénique de Batman : des franchises au transmedia storytelling », in Communications, volume 2, n°34.
[2016] LIFSCHUTZ, V., « De la concurrence comme bouleversement de la politique de création de la série américaine », in Concurrence(s) dans le monde des arts et des lettres, dir.
"l’esquisse d’un avenir sans lendemain », in n°11 «Philosopher avec Battlestar Galactica, sous la direction de Monica Michlin,
http://journals.openedition.org/tvseries/2073
Florence Bonifay, Marjorie Broussin, Stéphane Caruana & Mélanie Guérimand, Paris, L’Harmattan.
[2016] LIFSCHUTZ, V., «L’égo intermédiaire ou l’authentification de la terreur», in Romanica Silesiana 11 La peur, dir. Katarzyna Gadomska et Krzysztof Jarosz, Wydawnictwo Uniwersytetu Śląskiego.
[2016] LIFSCHUTZ, V., « La triple configuration du temps chronique », in Jean-Pierre Esquenazi (dir.), Écrans 4, Paris, Classiques Garnier.
• Bibliographie sélective :
ALTMAN Rick, A Theory of Narrative, New York, Columbia University Press, 2008. BRUNER Jérôme, Pourquoi nous racontons nous des histoires ?, Paris, Agora éditions, 2005.
EDGERTON Gary R., The Columbia History of American Television, New York, Columbia University Press, 2007.
ESQUENAZI Jean-Pierre, Mythologie des séries télé, Paris, Éditions Le Cavalier Bleu, 2009. ESQUENAZI Jean-Pierre, Les séries télévisées : l’avenir du cinéma ?, Paris, Armand Colin,
2010.
KERMODE Frank, The Sense of an Ending, New York, Oxford University Press, 2000.
MITTEL Jason, Complex TV, New York, New York University Press, 2015.
SEPINWALL Alan, The revolution was televised, New York, Simon & Schuster, 2012.Articles
ESQUENAZI Jean-Pierre, « Constitution de la subjectivité dans les mondes filmiques », Le Je à l’écran/ sous la direction de Jean-Pierre Esquenazi et André Gardies Paris, L’harmattan, 2006, p. 61-87.
SERISIER Pierre, « L’antihéros, le triomphe d’une espèce dérapante », dans Le Monde hors- série la vie en série, Avril/Juin 2013, hors-série, p. 42-45.
78 TABOO
avec Jeanne Barnicaud

Jeanne BARNICAUD
Jeanne Barnicaud est doctorante contractuelle en histoire contemporaine à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, au sein du Centre d’Histoire du XIXesiècle (CRHXIX). Elle travaille sur les pratiques et imaginaires du tatouage chez les femmes en France aux XIXeet XXesiècles. Elle anime également le carnet Hypothèses Femmes et tatouage : approches historiques :https://histfemtat.hypotheses.org/.
Résumé épisode 78
La place du tatouage (et d’autres marques corporelles) dans Taboo(2017)
Introduction
Présentation générale de la série
Série TV diffusée par la BBC en 2017 et créée par Steven Knight, Tom Hardy et son père Chips Hardy. Elle est co-produite par Hardy Son & Baker, la boîte de production de Tom Hardy et par Scott Free London, celle de Ridley Scott et de son frère. Elle compte huit parties de cinquante minutes à une heure. La série est, à ce jour, encore en cours, même si la seconde saison n’est toujours pas sortie – notamment en raison de l’emploi du temps de Tom Hardy puis, probablement, de la crise du coronavirus. Elle devrait, au final, compter trois saisons.
Synopsis
L’intrigue se déroule dans le Londres de 1814. On y suit James Delaney, joué par Tom Hardy, qui revient en Angleterre après avoir passé une dizaine d’années en Afrique. On le croyait mort dans un naufrage, mais il surgit lors de l’enterrement de son père. Son comportement transgresse un certain nombre de tabous, le plus évident étant qu’il a entretenu des relations incestueuses avec sa demi-soeur, Ziphra, incarnée par Oona Chaplin. Il a également un certain nombre d’ambitions autour de l’héritage que lui a laissé son père : une fine bande de terre sur l’île de Vancouver, la baie de Nootka, convoitée par la Compagnie des Indes Orientales.
+ Un point général sur le respect du contexte historique, ou plutôt les petits bricolages mis en œuvre pour rester vraisemblable tout en permettant l’insertion de James Delaney, personnage fictif.
Au travers du tatouage, les « sauvages » d’ici et d’ailleurs
James Delaney : se donner à voir comme hors-norme
Ses marquages corporels (les tatouages mais aussi le bronzage, les cicatrices du visage, et la cicatrice du dos), sa façon de les exhiber au monde et de revendiquerune anormalité et un soigneux non-respect des normes sociales et corporelles.
Un curieux paradoxe : personne ne fait jamais de remarque spécifique sur ses tatouages. Pourtant, nous sommes dans le contexte des premiers « phénomènes vivants », qu’ils soient des « sauvages ramenés des mers du Sud » (Omai ramené de Tahiti, Timotiti ramené des Marquises) ou des Européens « ensauvagés » (Joseph Kabris, John Rutherford).
Le « sauvage tatoué » dans le premier XIXe siècle
Quelle perception des corps « sauvages » tatoués ? Quelles connaissances (et quelle prévalence de la connaissance) sur les pratiques du tatouage (et, avec lui, de la scarification) en Afrique, en Amérique et en Océanie à l’époque de la série ? Le cas du beau-frère d’Atticus, néo-zélandais ; le cas aussi des tatouages de James, qui rappellent à la fois des types de tatouages autochtones et des reliques de tatouages antiques (une autre forme de primitivisme)
La prégnance de ces clichés dans lafiction contemporaine, par ailleurs mise en scène au travers de Lorna Bow et de « The Painted Savage », la pièce dans laquelle elle jouait quand elle a rencontré Horace Delaney, le père de James.
La menace sociale représentée par l’ « ensauvagement », mais aussi sa banalité (cf. Gilles Havard) dans les populations de marins, de marchands, d’explorateurs… Et l’écho que cela trouve chez James Delaney (écho cependant tempéré par le fait qu’il transgressait le tabou de l’inceste avant de transgresser d’autres tabous)
D’autres « sauvages » : pauvreté et marginalité sociale aux portes de Londres
Présentation crue de la misèreà Londres à cette époque et de la vie grouillante qui évolue en périphérie du monde lissé des élites sociales.
Un point sur la géographie de la série, qui se concentre sur l’univers des ports de Londres, ses habitants, et se contente d’excursions dans le reste de la ville. La maison de James est elle-même un lieu hybride, avec une entrée sur la Tamise et une entrée sur la rue. Cet univers des ports est par ailleurs densément peuplé de « types » attendus dans ces lieux (Helga et la maison close, Atticus et l’univers des tavernes et des marins…).
Eux-mêmes montrent descaractéristiques physiquesparticulières : le piercing dans le nez d’Helga, le fait que Willow est métisse, les tatouages d’Atticus, révèlent que ces personnages « aux marges » sont autant de points de contact avec le reste du monde et des pratiques culturelles alternatives, qu’ils relayent, adaptent et développent.
Tatouage et identité : des archives à fleur de peau
Les tatouages comme signes d’identité, ou une histoire « à fleur de peau »
Le cas des tatouages d’Atticus, pendant à ceux de James Delaney. Ses tatouages indiquent à la fois qu’il est marin (un milieu dans lequel les tatouages sont très présents), mais aussi qu’il se reconnaît dans cette identité de marin et qu’il la revendique intensément. Le tatouage lui permet de s’auto-définir et de se présenter au monde d’une façon particulière, très différente des tatouages de James.
Une marque corporelle qui permet dereconnaître les individus, mais aussi leur héritage : le cas de l’oiseau brandédans le dos de James Delaney, qui renvoie à un tropedu tatouage/de la marque comme signe d’une hérédité et d’une appartenance à une culture ou à une dynastie (Le Dernier des Mohicansnotamment). Par cet héritage de James, la série entend aussi un héritage magique (l’oiseau est gravé au Ghana mais fait écho à sa mère nord-américaine ; il adopte des comportements animalisés dans des situations de crise) et une malédiction.
Les deux renvoient à une tentation, dans la fiction, d’assimiler un tatouage à un sens immuable, une conception hiéroglyphiquequ’on retrouve plus tard dans la littérature scientifique, par exemple chez Alexandre Lacassagne en France.
Jeux d’archives et de dissimulation
A la réalité rendue abstraite par les tractations politiques, les contrats, les traités et les accords, James et ses acolytes opposent des corps– donc quelque chose de concret et de palpable. Exploration plus en détail du cas du bateau qui a fait naufrage avec une cargaison d’esclaves, soigneusement dissimulé VS les corps de James Delaney et, avec lui, de l’esclave marqué d’un « VI », qui sont revenus à la surface témoigner du crime. Par métonymie du VI et des marques de fouet, aussi, un rappel de la violence du système esclavagiste. De façon plus générale, à lamanipulation des comptes-rendus de session par la Compagnie des Indes Orientales s’oppose à la résistance des corps individuels.
Ce jeu entre les archives et les corps se déploie aussi dans les motifs récurrents de la peinture, de la teinture et de la dissimulation(les visages peints des hommes dans les Molly Houses ; le médecin, agent double, qui travaille sur les teintures et meurt noyé dans une). A terme, le tatouage de James, comme celui d’Atticus, sont une forme d’honnêteté, voire de candeur, car ils ne peuvent pas être retirés (cf. un marin aperçu au début avec un tatouage au bras, nu dans le bordel d’Helga). Ces personnages sont, paradoxalement, les plus honnêtes dans leur transgression très manifeste des codes sociaux.
Considérations annexes, si on a le temps :
Dans les séries TV, les personnages sont rendus reconnaissables au premier coup d’œil et classés dans des « types »visuels, le tatouage n’est qu’une façon très claire de le faire. Atticus est le marin ; James est l’Européen « ensauvagé » ; Ziphra est la repentante toute de noir vêtue ; Lorna Bow est la femme amorale en robe rouge…
La performance technique du corps deJames Delaney, Tom Hardy étant lui-même très lourdement tatoué (et ses limites dans certaines scènes où le tatouage s’estompe un peu).
Bibliographie sélective
Anne et Julien (dir.), Tatoueurs, tatoués. Catalogue de l’exposition présentée au musée du quai Branly à Paris, du 6 mai 2014 au 18 octobre 2015, Arles et Paris, Actes Sud et musée du quai Branly, 2014.
Jane Caplan, Written on the Body. The Tattoo in European and American History, Londres, Reaktion Books, 2000.
Alain Corbin (dir.), Histoire du corps. 2. De la Révolution à la Grande Guerre, Paris, Le Seuil, collection « Points Histoire », 2005.
Katherine Dauge-Roth, Signing the Body. Marks on Skin in Early Modern France, New York, Routledge, 2020.
Aaron Deter-Wolf et Lars F. Kutrak (dir.), Ancient Ink. The Archaeology of Tattooing, Seattle, University of Washington Press, collection « McLellan Endowed Series », 2017.
Anna Felicity Friedman, Tattooed Transculturites. Western Expatriates among Amerindian and Pacific Islander Societies, 1500-1900, Chicago, Thèse pour l’obtention du grade de PhD, University of Chicago, 2012.
Christophe Granger, Joseph Kabris ou les possibilités d’une vie. 1780-1822, Paris, Anamosa, 2020.
Gilles Havard, « Virilité et “ensauvagement”. Le corps du coureur de bois (XVIIeet XVIIIᵉsiècles) », Clio. Femmes, Genre, Histoire, n°27, 2008, pp. 57-74.
Simon P. Newman, « Reading the Bodies of Early American Seafarers »,The William and Mary Quarterly, vol. 55, n°1, 1998, pp. 59-82.
Jennifer Putzi, Identifying Marks. Race, Gender, and the Marked Body in Nineteenth-Century America, Athens et Londres, University of Georgia Press, 2006.
Michael Sappol et Stephen P. Rice (dir.), A Cultural History of the Human Body. Vol. 5: In the Age of Empire, Londres, Bloomsbury, 2014.
79 HANNIBAL
avec Hélène Breda et Déborah Gay

Hélène BREDA
Hélène Breda est Maîtresse de conférences en Sciences de l'Information et de la Communication à l'Université Sorbonne Paris Nord (LabSIC) et chercheuse associée à l'IRCAV. Elle est l'autrice d'une thèse intitulée "Le 'tissage narratif' et ses enjeux socio-culturels dans les séries télévisées américaines contemporaines", soutenue en 2015, et de diverses contributions scientifiques qui analysent des séries télé en mêlant des approches narratologiques, formelles et issues des cultural studies.

Deborah GAY
Déborah Gay est post-doctorante en sciences de l'information et de la communication, au LERASS (Université de Toulouse Paul Sabatier), où elle travaille sur les notions de manterrupting et de mansplaining dans l’espace public au sein de l’ANR GEM. Sa thèse, soutenue en 2019, s’intéresse aux enjeux de genre et de représentation des minorités dans les fictions, ainsi que sur la notion d’innovation (et de la place des femmes en son sein) dans les webséries. Ancienne journaliste, elle a travaillé dans la presse écrite, web et radio et en tant que critique de séries télévisées.
Résumé épisode 79
I. Présentation de la série
-Synopsis
-Origines du projet et contexte de production
-Création sur un network : série faite au début pour le grand public (certains épisode supprimé suite aux attentats de Boston)
-Gageure de proposer une nouvelle interprétation d’Hannibal Lecter après Anthony Hopkins (importance dans la pop culture) >>> pari gagné
-Annulation de la série faute d’audiences suffisantes
-soutien important de la chaîne, saison 3 incertaine, qui condense ce qui aurait dû être une saison 3 (la traque d’Hannibal par Will Graham) et une saison 4 : l’arrivée et la capture du Dragon Rouge
II. Le (double) statut d’adaptation de la série.
-Origines littéraires
-Précédentes adaptations au cinéma
-Entre « police procedural » et thriller psychologique feuilletonesque
-Série remake ? Reboot ? Prequel ?
III. Identité visuelle et originalité créative de la version de Bryan Fuller
-Mélange des genres (thriller, gore… et autres ? Dimension onirique quasi-fantastique)
-Radicalité esthétique, notamment dans la mise en scène des meurtres
-Tension dialogique permanente entre Nature et Culture dans l’orchestration des crimes >>> Place de l’Art « légitime » dans la série, notamment dans la mise en scène des meurtres
IV. La queerisation de l’œuvre de Harris
-Projet assumé de Bryan Fuller
-Corps masculins comme « hommes-objets », voire comme œuvres d’art
-Transformation du « male gaze » (théorisé par Laura Muvey) en un « gay gaze »
-Evitement du piège du queer bating
V. Réceptions et appropriations de la série par les « Fannibals »
-Constitution quasi-instantanée d’un fandom très investi, les « Fannibals »/la « Fannibal family »
-Appropriation particulière de la série par des publics créatifs LGBT >>> participe d’une construction identitaire
-Retour au statut d’auteur/fan de Bryan Fuller, qui entretient une connivence avec les fans et en joue.
Publications Hélène BREDA :
"Délectable Lecter : réification et (homo-)érotisation des corps masculins dans la série télévisée Hannibal.", in Genre en séries n°5, 2017.
"I believe this is what they call a 'mic drop' : un point final pour Hannibal?" Communication lors de la Journée d'Etudes "Fin de séries", Université de Caen, 2 décembre 2016.
"Hannibal et le queer comme connivence. Création d'un récit circulaire, du showrunner aux 'Fannibals'". Communication avec Déborah Gay lors de la Journée d'Etudes "La question LGBTQ dans les séries TV, Université de Tours, 1er février 2019.
"Le gay gaze des 'Fannibals'. Une (re)construction des corps queer entre horreur et érotisme." Communication lors de la Journée d'Etudes "Les états du corps (pensant) dans la série Hannibal", Université de Rennes, 25 Mai 2019.
"Queerbaiting ou Gay as hell? Réceptions et appropriations faniques de deux adaptations télévisuelles "queerisées" : Hannibal et Good Omens." Communication lors de la Journée d'Etudes "Hyperfans", Université Bordeaux Montaigne, 19 novembre 2019.
Publications Déborah GAY :
- « Hannibal (NBC) : la création d'un récit Queer par Bryan Fuller », Sébastien Hubier et Emmanuel Le Vagueresse (dir.), Séries télévisées : Hybridation, recyclage et croisements sémiotiques, éditions et presses universitaires de Reims, 2018, p. 197-211.
-« Hannibal (NBC) et le queer comme connivence : création d’un récit circulaire, du showrunner aux fannibals », avec Hélène Breda (Paris 13), dans le cadre d’une journée d’étude organisée par l’université de Tours sur La question LGBT dans les séries : étendue, normalisation, normativité, le 1er février 2019.
Et en tant que journaliste :
-Will, de l'autre côté du miroir (Bilan de Hannibal saison 3) : https://www.dailymars.net/hannibal-season-3-bilan-nbc/
-Peau et prédation (critique du 3.01) :http://www.dailymars.net/peau-et-predation-hannibal-critique-du-3-x-01/
-Pause sur Hannibal 3.05 : http://www.dailymars.net/hannibal-nbc-season3/
-Nourriture sacré, nourriture profane : http://www.dailymars.net/nourriture-sacree-profane-hannibal-bryan-fuller/
-Sherlock/Hannibal : le retour des amitiés viriles : http://www.dailymars.net/sherlock-hannibal-amities-viriles/
-Edito : Hannibal et Welcome to Night Vale, concepts queer ? : http://www.dailymars.net/edito-hannibal-et-welcome-to-night-vale-concepts-queer/
- Interview Bryan Fuller " J'essaye de réinventer la série à chaque saison" : http://www.dailymars.net/bryan-fuller-hannibal-interview-season-3-nbc-canal-plus-series/
-Amour et trahison : Evangelion vs Hannibal : https://www.dailymars.net/hannibal-evangelion-gainax-nbc/
- La (di)gestion des corps dans Hannibal : Soap 4, 2016, p. 116-119.